Dans l’antiquité, la gelée royale était associée à la mythologie. Censée entrer dans la composition de l’ambroisie, elle était déjà synonyme de produit d’exception. De nos jours, elle est bien connue dans le monde de la cosmétologie, assimilée à un véritable élixir de jeunesse.
Bien plus qu’un soin du cheveu ou de la peau, la gelée royale possède d’extraordinaires propriétés et s’avère bénéfique pour notre organisme. Miel et vertus fait le point sur ce produit de la ruche dont la réputation précède le nom.
À quoi sert la gelée royale pour les abeilles ?
La gelée royale sert à nourrir l’ensemble des larves de la colonie durant leurs 3 premiers jours. Ensuite, c’est un mélange de pollen et de nectar qui prendra le relai. La reine des abeilles se distingue, quant à elle, en ce qu’elle est nourrie de gelée royale tout au long de sa vie.
Lorsqu’elle vieillit ou qu’il est nécessaire de la remplacer, les larves des cellules royales reçoivent de la gelée royale 3 jours supplémentaires, déclenchant ainsi le développement de leurs organes sexuels, ceci pour produire une nouvelle reine. Ce régime spécial multiplie le poids de l’œuf par 1500 au lieu de 500 pour une simple ouvrière ! De plus, il confère à la reine une longévité exceptionnelle par rapport au reste de la colonie.
Comment est produite la gelée royale ?
La gelée royale est une substance blanchâtre et nacrée, acide et légèrement sucrée, sécrétée directement par les abeilles « nourrices ». Ici il n’est pas question de fleurs ou de butinage, ce sont leurs glandes pharyngiennes et mandibulaires qui produisent la gelée, entre le 6ème et le 15ème jour de leur existence.
Comment la gelée royale est-elle récoltée ?
N’étant pas produite en grande quantité, l’homme a dû mettre au point un protocole pour augmenter la production de gelée royale par les abeilles sans pour autant nuire à la colonie. Pour ce faire, il isole la reine d’une partie de la ruche à l’aide d’une grille, déclenchant ainsi le processus de remplacement de l’ancienne souveraine. Comme expliqué précédemment, les nourrices se chargeront alors de fabriquer et déposer de la gelée royale dans les alvéoles des larves destinées à remplacer la reine.
L’apiculteur, connaissant ce mécanisme, insère dans la ruche un cadre possédant des cupules semblables à ces alvéoles, dans lesquelles de jeunes larves ont été placées ainsi qu’une goutte de gelée royale. Les nourrices commencent alors leur travail de nourrissement intensif. 3 jours plus tard, les cadres sont prélevés, on retire les larves et la gelée est aspirée avec une pompe à vide.
Une ruche fournit environ 150 à 300g de gelée royale par an.
La composition de la gelée royale
Elle renferme 66% d’eau, 14% de glucides, plus de 10% de protides et 5% de lipides. Elle peut contenir jusqu’à 1mg d’acétylcholine par gramme. Il s’agit du neurotransmetteur majeur de la mémoire qui permet de retenir, stocker et retrouver une information au moment opportun.
Elle contient également un antibactérien différent de celui du pollen, des hormones sexuelles (œstradiol, testostérone, progestérone), une gammaglobuline et quantité de vitamines notamment du groupe B. Plus particulièrement, la vitamine B5 connue sous le nom d’acide panthoténique dont la gelée royale est la source naturelle la plus riche.
Bienfaits de la gelée royale
Immunostimulante, elle renforce le système contre les agressions et retarde les effets du vieillissement, particulièrement celui de la peau, des ongles et des cheveux grâce à la vitamine B5.
Elle encourage la reprise de l’appétit et permet à l’organisme de mieux utiliser les éléments qui lui sont fournis. Elle régule également les troubles digestifs fonctionnels.
Elle permet une meilleure oxygénation des tissus, donc du cerveau. Elle influence positivement le comportement, qu’elle rend moins dépressif, plus alerte, avec une meilleure résistance à l’angoisse et aux contrariétés, notamment chez la personne âgée.
Elle est extrêmement efficace dans le cas des anémies fonctionnelles.
Son usage peut être sollicité pour la réduction des douleurs en rhumatologie grâce à ses capacités analgésiques.
Elle possède un pouvoir antibactérien très puissant sur certaines espèces, notamment le bacille de Koch responsable de la tuberculose. A forte dose, elle devient antivirale. Cela se vérifie en cas de grippe ainsi que contre l’herpès.
A la fin d’une antibiothérapie, elle permet de maintenir une efficacité antibiotique douce ce qui donne à la flore intestinale (mise à mal par les médicaments chimiques) la possibilité de se régénérer.
L’adulte en bonne santé y trouvera un renfort dans sa recherche d’un meilleur rendement physique, intellectuel et sexuel. Certains symptômes rénaux inhérents à la grossesse pourront être solutionnés. L’enfant prématuré bénéficiera fortement de ses vertus pour consolider sa croissance.
On a également pu noter un effet hypocholestérolémiant. Il semblerait que la gelée royale impacte positivement sur le diabète en réduisant la glycémie après sa consommation.
Comment consommer la gelée royale ?
A raison d’une cuillère à café par jour, à laisser fondre sous la langue le matin à jeun, une cure de 20 grammes au début du printemps et de l’automne, une autre de 10 grammes au début de l’été et de l’hiver assureront une protection optimale de l’organisme.
Le plus sûr moyen de conserver toutes les qualités de la gelée royale est de l’incorporer à du miel, selon une proportion qui peut varier de 2 à 8 grammes pour 100 grammes de miel.
La prise de fortes doses de gelée royale, comme dans le cas d’une recherche d’action antivirale, nécessite une précaution indispensable car elle peut entraîner l’apparition de troubles hormonaux (comme nous l’avons signifié, elle contient naturellement de l’oestradiol, de la progestérone et de la testostérone).
Précautions qualité
La gelée royale « pure et fraîche » doit être conditionnée dans des pots de verre placés dans un emballage en carton afin de la protéger de la lumière. Méfiez-vous des produits d’importation décongelés, lisez bien les étiquettes. Sa teneur en eau doit être inférieure à 70%, sa teneur en 10-HDA supérieure à 1,9% et sa teneur en furosine inférieure à 0,05%.
Enfin, la gelée royale a tendance à jaunir et à développer une certaine amertume avec le temps. Un blanc nacré et une saveur douce sont gages de fraîcheur.